La démission d’un Premier ministre accompagné de son gouvernement pourrait être perçue comme une simple péripétie. Elle s’inscrirait parmi les nombreux épisodes qui jalonnent la vie politique complexe et souvent mouvementée de notre nation. Dans le contexte actuel cette démission évoque celle de la chute d’une majorité, majorité dite présidentielle.
François Bayrou exprimait le souhait d’aboutir à un accord, au moins sur un point crucial et fondamental : le constat de la dette publique. Dans notre pays, une entreprise pourrait fermer ses portes ou être reprise sous certaines conditions strictes. Une famille pourrait solliciter l’aide de l’État mais se retrouverait malgré tout plongée dans la pauvreté. Cependant, ce constat, que le Premier ministre appelle à partager, est-il réellement accepté et compris par nos concitoyens dans leur ensemble ? Je suis personnellement convaincu que ce n’est pas le cas.
Notre mouvement politique a-t-il réussi à imaginer et à construire un récit national qui soit véritablement partagé par la jeunesse, par les forces vives de notre société, ou encore par ces générations de boomers qui ont parfois rêvé d’une Europe unie et d’une prospérité durable ? Il me semble malheureusement que la réponse soit négative.
En pleine évolution et face à de nombreux défis, il est essentiel de repenser notre approche afin de répondre aux attentes de tous les citoyens, en particulier ceux qui aspirent à un avenir plus juste et solidaire.
Constatant que le choix des Français dans les sondages privilégie le RN et le courant conservateur des LR et pressentant qu’une partie du patronat optera pour une stabilité hypothétique face au désordre économique, je déplore que notre mouvement n’ait pas réussi à rassembler ceux prêts à défendre les valeurs fondamentales qui le caractérisent.

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