Guillaume Erner est-il en difficulté lorsqu’il reçoit Francesca Albanese dans Les Matins de France Culture le 18 novembre ?

J’écoute tous les matins Guillaume ERNER sur France Culture, j’imagine donc l’apprécier.

Que dit Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés ? Elle rappelle que la Cour internationale de justice a demandé :

• Qu’Israël quitte le territoire palestinien occupé par l’armée et mette fin au système d’apartheid en place.
• de démanteler les colonies,
• d’arrêter d’exploiter les ressources du territoire palestinien occupé,
• qu’une mission de paix garantisse ces demandes de la cour.

Alors pourquoi :

• Rappeler en accueillant son invité qu’elle est une voix majeure de la cause palestinienne, ce qu’elle dément en précisant le cadre de ses fonctions.
• Mettre en avant le fait de se réjouir d’un cessez-le-feu (fin des combats et non la paix), au détriment des 300 morts constatés depuis, cela après les 70 000 morts causés par l’armée israélienne en « réaction » à l’odieuse journée du 7 octobre.
• De préciser de quelle partie du territoire palestinien Israël doit se retirer ?
• de préciser si ce retrait impliquerait un retour aux frontières de 1967 ou à d’autres frontière ?
• De préciser si un tweet posté après le 8 octobre ne cachait pas en fait une expression révélatrice d’un antisémitisme ?

Par cette attitude, certain y verrait sans doute une posture de défense, d’autres, de fait, un soutient subtil mais ferme à la politique du gouvernement Israélien en place. Guillaume ERNER précise aussi qu’il faut bien faire la différence entre le peuple israélien et le gouvernement Netanyahu.

J’y vois davantage l’expression d’un malaise, un malaise qui touche une population bien plus large que celle directement concernée par ce conflit. Le plus triste à mon sens, est qu’il est bien entretenu par les composantes les plus extrémistes des 2 parties concernés, y compris celles au pouvoir d’un pays se revendiquant démocratique.